Les films sans doute plus que les livres mais je condamne quand même les livres (surtout les derniers. On va dire à partir de tous ceux qui suivent la coupe de feu)
Ce qui m’a aussi marqué, c’est que les premiers livres ont pas mal d’arc scénaristiques assez originaux, la narration est complexe … Et lorsqu’on arrive au dernier livre par exemple, c’est une action totalement linéaire, les personnages se contentent d’aller d’un point A à un point B (et à chaque fois ils rencontrent des gens différents qui font un petit tour et repartent).
Si je devais citer aussi un autre aspect gênant : les personnages n’évoluent pas, jamais. Pourtant l’adolescence est sans doute le moment où on change le plus. Mais Hermione reste la prototype de la bonne élève, Ron celui du bon pote un peu con … Tout est figé.
Je pense que si Harry avait lâché ses deux potes dès le deuxième livre pour devenir ami avec Malefoy, ou si Hermione était devenue une ado punk et révoltée, ou si Hagrid avait eu ne serait-ce qu’un semblant de côté obscur, je n’aurais pas eu la même impression. Là on a juste l’impression d’avoir les mêmes silhouettes à mono-personnalité du début à la fin.
Je pourrais aussi parler de la profusion de personnages qui ne servent strictement à rien à part se faire sacrifier dans les derniers tomes pour donner un semblant de gravité (Je pense sincèrement qu’on aurait pu faire la même histoire avec moitié moins de Weasley, limiter le professeur Lupin à un seul livre, etc …). A un moment je pouvais littéralement anticiper un livre à l’avance ce qui allait se passer et quel personnage existait encore juste pour casser sa pipe (quelqu’un a vraiment douté de la mort de Dobby, de Rogue, Dumbledore …?)
Au final, c’était prévisible et un peu ennuyeux, et une fois arrivé au dernier tome, j’étais même déjà assez grand pour m’exclamer :“Bon dieu, tout ça pour ça !”
La seule bonne surprise dans les derniers tomes est venue pour moi de certains méchants et encore, je trouve qu’ils ont été sous-utilisés (ce total flop du loup-garou et de Peter Pettigrew, du père Malefoy … De tout le monde en fait) .
Et je ne vais pas m’exprimer sur l’univers en lui-même qui je pense, est troué d’incohérences et de faits non expliqués parce que “ta gueule, c’est magique et c’est juste une histoire pour enfants à la base”, histoire de ne pas faire un énorme pavé.
Très bon point, ce qui est assez frappant quand on compare le tome 3 et le tome 5 par exemple, c’est à quel point Harry perd en puissance: dans le tome 3, il maîtrise le Patronus, qui est apparemment très compliqué même pour les sorciers adultes. Puis dans le tome 5, tout le monde est capable de le faire, il perd son côté unique.
Le camping dans le tome 7, quelle purge. Les leçons de Dumbledore dans le 6ème livre (que pourtant j’aime beaucoup, mais plus pour le côté teen romance qu’autre chose). Les inconsistances dans la magie.
J’ai lu pas mal de fanfictions à une époque, et c’est fou comment certaines étaient de meilleurs tome 6 et 7 que les vrais livres. Mention spéciale aux fics écrites avant la parution desdits tomes, certaines étaient vraiment imaginatives.
Mais tellement.
Et le côté teen romance est l’un des rares truc qui m’a fait tenir jusqu’au bout justement. Un peu comme dans certaines séries : on sait déjà que tel ou tel personnages vont finir ensemble parce que c’est évident et on voit les choses dessiner subtilement mais on veut savoir comment. J’ai donc eu un certain plaisir à voir Ron et Hermione ensemble (mais même ce plaisir m’a été retiré vu que l’auteur a regretté ce choix par la suite en déclarant je cite que " je suis sûr qu’ils ont fini devant un psychologue pour couple, j’aurais du mettre Hermione avec Harry". )
C’était un des seuls trucs que t’ai conclu avec brio, JK, merde !
Ça a toujours été de la merde de A à Z, en fait j’ai encore du mal avec la lecture à cause de cette série. On peut faire de nombreuses critiques, comme le fait que le chauvinisme de l’autrice exclut à peu près le monde entier, à l’exception de la France (avec Beauxbatons) et de… l’Allemagne ? Avec Krum ? Sauf que l’intérêt romantique de Hermione pour Krum, qui reste perçu comme un étranger, est présenté comme futile et ridicule, et après l’autrice vient parler au nom du féminisme. Je me permets de le dire malgré mes principes habituels car il ne sert à rien d’humaniser des fascistes, ça n’aura servi à rien quand nos familles seront devant des pelotons d’exécution : quelle sale ordure…
On m’a parlé, de manière un peu autoritaire, de « positivité » dans cette œuvre et PTDR mais pardon ? Le parrain de Harry, sa seule figure parentale, un ami proche de ses parents, enfermé à Azkaban à cause d’une erreur judiciaire, jamais innocenté, portant les traces de la dépression causée par les détraqueurs, mourant de manière complètement gratuite et absurde à la fin du tome 5 ? Je ne demande pas à tou·tes les autaires de creuser le sujet de la positivité justement, mais si l’on aborde ce sujet, il aurait été tellement plus simple de… ne pas tuer Sirius Black ? Ce qui n’a littéralement aucune utilité dans le scenario, il aurait très bien pu survivre et être un personnage d’arrière-plan, un soutien émotionnel pour Harry, un réconfort, notamment à la fin ?
Azkaban de manière générale est du torture porn, les thérapies de conversion, soutenues par l’autrice, sont du torture porn. Ayant hébergé un prédateur, qui m’a parlé quelques fois de sa mère supposément handicapée, utilisant son handicap pour faire pleurer son entourage (cas, cela dit en passant, classique de haine envers des personnes malades, en prenant leurs rechutes et leurs crises de santé mentale, boulimie ou addiction, pour des choix), je crois que ce fantasme vient d’une forme de désespoir, par exemple j’ai vu sur M6 qu’elle avait eu l’idée des détraqueurs dans un ancien logement, qu’elle détestait, où elle avait plus ou moins été en dépression. Mais il y a effectivement une forme de plaisir dans le fait de voir les détraqueurs plonger les prisonnièr·es d’Azkaban dans la dépression et la psychose ; la forme de la prison, dans les films, un énorme bâtiment noir, sans fenêtres ni lumière ; les photos animées des sorcièr·es tenant leurs numéros de prisonnièr·es, enchaîné·es dans un espace battu par les vents et la pluie ; etc. Il me semble important de séparer Rowling-en-tant-que-Terf de Rowling-en-tant-qu’autrice, pas parce qu’il ne serait pas pertinent de lutter contre ses idées, mais parce qu’elle fut d’abord promue, en tant qu’autrice sinistre et pauvre d’esprit, par des médias bourgeois qui voulaient nous voir la lire, plutôt qu’une Ursula K. Le Guin ou une Ophelia Butler ; puis, une fois accomplie une forme de dépendance culturelle à ses œuvres, par des maisons d’édition attirées par l’argent, et contre lesquelles il faudrait lutter, dans l’idéal, en tant que maisons d’édition, et donc au nom de la littérature et de la culture. Il ne s’agirait donc pas de dépolitiser ces dernières mais de lutter contre la mauvaise littérature, culturellement pauvre, sinistre, autoritaire, selon des critères littéraires, et donc, vous dira tout·e bon·ne libraire, irréductiblement politiques : l’art qui guérit est notamment une brèche dans une toile de réifications économiques tellement serrée qu’elle fait totalement écran entre nos esprits populaires et le beau, le vrai. Ces deux choses sont inséparables et nous laisser y accéder est contraire aux intérêts bourgeois ; l’accès à la beauté ou l’appropriation de l’art, comme marché, par les bourgeois, et inversement la dégradation des formes d’art populaires, comme les tatouages, sont des enjeux de lutte des classes.
Cette série de livres ne vaut ni son papier, ni le temps passé à les lire, ni l’investissement émotionnel que l’on est censé y mettre. Oh, et Harry qui torture Dumbledore en le forçant à boire le contenu d’une coupe, de manière, encore une fois, totalement gratuite, une « petite » centaine de pages avant sa mort. Manque d’inspiration peut-être, mais quelle positivité ! Après avoir fini le tome 6, à 10 ans, je me suis sentie revigorée, pleine d’amour et d’énergie, et j’ai écrit une lettre à ma mère pour lui dire à quel point je l’aimais.
Haha j’ai remarqué que lorsque les gens sont d’accord avec moi sur le sujet, ils trouvent toujours plein de bonnes raisons supplémentaires auxquelles je n’ai pas pensé !
De mon côté ça reste une de mes séries jeunesse préférées, j’ai toujours adoré l’univers, je trouve que c’est l’un des plus passionnants à découvrir quand on est enfant.
Pour ce que tu as vécu à 10 ans en lisant le tome 6, c’était effectivement inadapté pour ton âge. Par contre pour le public qui avait globalement l’âge des héros, c’était un moyen d’aborder les questions du deuil et de la perte de proches.
Les films sans doute plus que les livres mais je condamne quand même les livres (surtout les derniers. On va dire à partir de tous ceux qui suivent la coupe de feu)
Ah, les milles et un trous dans le scénario après la coupe de Feu… Compliqué de ne pas les voir une fois qu’on les a découverts
Ce qui m’a aussi marqué, c’est que les premiers livres ont pas mal d’arc scénaristiques assez originaux, la narration est complexe … Et lorsqu’on arrive au dernier livre par exemple, c’est une action totalement linéaire, les personnages se contentent d’aller d’un point A à un point B (et à chaque fois ils rencontrent des gens différents qui font un petit tour et repartent). Si je devais citer aussi un autre aspect gênant : les personnages n’évoluent pas, jamais. Pourtant l’adolescence est sans doute le moment où on change le plus. Mais Hermione reste la prototype de la bonne élève, Ron celui du bon pote un peu con … Tout est figé. Je pense que si Harry avait lâché ses deux potes dès le deuxième livre pour devenir ami avec Malefoy, ou si Hermione était devenue une ado punk et révoltée, ou si Hagrid avait eu ne serait-ce qu’un semblant de côté obscur, je n’aurais pas eu la même impression. Là on a juste l’impression d’avoir les mêmes silhouettes à mono-personnalité du début à la fin. Je pourrais aussi parler de la profusion de personnages qui ne servent strictement à rien à part se faire sacrifier dans les derniers tomes pour donner un semblant de gravité (Je pense sincèrement qu’on aurait pu faire la même histoire avec moitié moins de Weasley, limiter le professeur Lupin à un seul livre, etc …). A un moment je pouvais littéralement anticiper un livre à l’avance ce qui allait se passer et quel personnage existait encore juste pour casser sa pipe (quelqu’un a vraiment douté de la mort de Dobby, de Rogue, Dumbledore …?)
Au final, c’était prévisible et un peu ennuyeux, et une fois arrivé au dernier tome, j’étais même déjà assez grand pour m’exclamer :“Bon dieu, tout ça pour ça !” La seule bonne surprise dans les derniers tomes est venue pour moi de certains méchants et encore, je trouve qu’ils ont été sous-utilisés (ce total flop du loup-garou et de Peter Pettigrew, du père Malefoy … De tout le monde en fait) .
Et je ne vais pas m’exprimer sur l’univers en lui-même qui je pense, est troué d’incohérences et de faits non expliqués parce que “ta gueule, c’est magique et c’est juste une histoire pour enfants à la base”, histoire de ne pas faire un énorme pavé.
Très bon point, ce qui est assez frappant quand on compare le tome 3 et le tome 5 par exemple, c’est à quel point Harry perd en puissance: dans le tome 3, il maîtrise le Patronus, qui est apparemment très compliqué même pour les sorciers adultes. Puis dans le tome 5, tout le monde est capable de le faire, il perd son côté unique.
Le camping dans le tome 7, quelle purge. Les leçons de Dumbledore dans le 6ème livre (que pourtant j’aime beaucoup, mais plus pour le côté teen romance qu’autre chose). Les inconsistances dans la magie.
J’ai lu pas mal de fanfictions à une époque, et c’est fou comment certaines étaient de meilleurs tome 6 et 7 que les vrais livres. Mention spéciale aux fics écrites avant la parution desdits tomes, certaines étaient vraiment imaginatives.
Mais tellement. Et le côté teen romance est l’un des rares truc qui m’a fait tenir jusqu’au bout justement. Un peu comme dans certaines séries : on sait déjà que tel ou tel personnages vont finir ensemble parce que c’est évident et on voit les choses dessiner subtilement mais on veut savoir comment. J’ai donc eu un certain plaisir à voir Ron et Hermione ensemble (mais même ce plaisir m’a été retiré vu que l’auteur a regretté ce choix par la suite en déclarant je cite que " je suis sûr qu’ils ont fini devant un psychologue pour couple, j’aurais du mettre Hermione avec Harry". ) C’était un des seuls trucs que t’ai conclu avec brio, JK, merde !
Dans les livres ? Auxquels tu penses ?
Je n’ai pas le temps pour donner mon avis au complet, mais voici un avis que je rejoins globalement : https://libreddit.domain.glass/r/harrypotter/comments/r35a7y/what_are_some_actual_plot_holes/?sort=top
Merci. Ma vie entière est un mensonge. (Bon j’ai juste regardé rapidement et je dis ça pour rajouter du drama bien sûr:))
Ça a toujours été de la merde de A à Z, en fait j’ai encore du mal avec la lecture à cause de cette série. On peut faire de nombreuses critiques, comme le fait que le chauvinisme de l’autrice exclut à peu près le monde entier, à l’exception de la France (avec Beauxbatons) et de… l’Allemagne ? Avec Krum ? Sauf que l’intérêt romantique de Hermione pour Krum, qui reste perçu comme un étranger, est présenté comme futile et ridicule, et après l’autrice vient parler au nom du féminisme. Je me permets de le dire malgré mes principes habituels car il ne sert à rien d’humaniser des fascistes, ça n’aura servi à rien quand nos familles seront devant des pelotons d’exécution : quelle sale ordure…
On m’a parlé, de manière un peu autoritaire, de « positivité » dans cette œuvre et PTDR mais pardon ? Le parrain de Harry, sa seule figure parentale, un ami proche de ses parents, enfermé à Azkaban à cause d’une erreur judiciaire, jamais innocenté, portant les traces de la dépression causée par les détraqueurs, mourant de manière complètement gratuite et absurde à la fin du tome 5 ? Je ne demande pas à tou·tes les autaires de creuser le sujet de la positivité justement, mais si l’on aborde ce sujet, il aurait été tellement plus simple de… ne pas tuer Sirius Black ? Ce qui n’a littéralement aucune utilité dans le scenario, il aurait très bien pu survivre et être un personnage d’arrière-plan, un soutien émotionnel pour Harry, un réconfort, notamment à la fin ?
Azkaban de manière générale est du torture porn, les thérapies de conversion, soutenues par l’autrice, sont du torture porn. Ayant hébergé un prédateur, qui m’a parlé quelques fois de sa mère supposément handicapée, utilisant son handicap pour faire pleurer son entourage (cas, cela dit en passant, classique de haine envers des personnes malades, en prenant leurs rechutes et leurs crises de santé mentale, boulimie ou addiction, pour des choix), je crois que ce fantasme vient d’une forme de désespoir, par exemple j’ai vu sur M6 qu’elle avait eu l’idée des détraqueurs dans un ancien logement, qu’elle détestait, où elle avait plus ou moins été en dépression. Mais il y a effectivement une forme de plaisir dans le fait de voir les détraqueurs plonger les prisonnièr·es d’Azkaban dans la dépression et la psychose ; la forme de la prison, dans les films, un énorme bâtiment noir, sans fenêtres ni lumière ; les photos animées des sorcièr·es tenant leurs numéros de prisonnièr·es, enchaîné·es dans un espace battu par les vents et la pluie ; etc. Il me semble important de séparer Rowling-en-tant-que-Terf de Rowling-en-tant-qu’autrice, pas parce qu’il ne serait pas pertinent de lutter contre ses idées, mais parce qu’elle fut d’abord promue, en tant qu’autrice sinistre et pauvre d’esprit, par des médias bourgeois qui voulaient nous voir la lire, plutôt qu’une Ursula K. Le Guin ou une Ophelia Butler ; puis, une fois accomplie une forme de dépendance culturelle à ses œuvres, par des maisons d’édition attirées par l’argent, et contre lesquelles il faudrait lutter, dans l’idéal, en tant que maisons d’édition, et donc au nom de la littérature et de la culture. Il ne s’agirait donc pas de dépolitiser ces dernières mais de lutter contre la mauvaise littérature, culturellement pauvre, sinistre, autoritaire, selon des critères littéraires, et donc, vous dira tout·e bon·ne libraire, irréductiblement politiques : l’art qui guérit est notamment une brèche dans une toile de réifications économiques tellement serrée qu’elle fait totalement écran entre nos esprits populaires et le beau, le vrai. Ces deux choses sont inséparables et nous laisser y accéder est contraire aux intérêts bourgeois ; l’accès à la beauté ou l’appropriation de l’art, comme marché, par les bourgeois, et inversement la dégradation des formes d’art populaires, comme les tatouages, sont des enjeux de lutte des classes.
Cette série de livres ne vaut ni son papier, ni le temps passé à les lire, ni l’investissement émotionnel que l’on est censé y mettre. Oh, et Harry qui torture Dumbledore en le forçant à boire le contenu d’une coupe, de manière, encore une fois, totalement gratuite, une « petite » centaine de pages avant sa mort. Manque d’inspiration peut-être, mais quelle positivité ! Après avoir fini le tome 6, à 10 ans, je me suis sentie revigorée, pleine d’amour et d’énergie, et j’ai écrit une lettre à ma mère pour lui dire à quel point je l’aimais.
Haha j’ai remarqué que lorsque les gens sont d’accord avec moi sur le sujet, ils trouvent toujours plein de bonnes raisons supplémentaires auxquelles je n’ai pas pensé !
@oceane@eldritch.cafe Et bien, ça te pesait sur le cœur !
De mon côté ça reste une de mes séries jeunesse préférées, j’ai toujours adoré l’univers, je trouve que c’est l’un des plus passionnants à découvrir quand on est enfant.
Pour ce que tu as vécu à 10 ans en lisant le tome 6, c’était effectivement inadapté pour ton âge. Par contre pour le public qui avait globalement l’âge des héros, c’était un moyen d’aborder les questions du deuil et de la perte de proches.