Quelques morceaux
« Je [Gabriel Attal] demanderai au premier ministre d’affirmer clairement dans sa déclaration de politique générale qu’il n’y aura pas de retour en arrière sur la PMA, le droit à l’IVG, les droits LGBT », a-t-il également indiqué à ses troupes, en référence à la tendance « Manif pour tous » du nouveau gouvernement. Invité sur France 2 dimanche soir, Michel Barnier a tenté de rassurer le camp présidentiel en assurant que les « grandes lois » de « progrès social ou sociétal » seront « intégralement préservées ». « Il n’y a aucune ambiguïté, vous m’entendez bien ? Aucune ambiguïté », a-t-il insisté.
« Retailleau, c’est celui qui a fait la loi immigration qui aurait pu être signée par le Rassemblement national, sa présence au sein de l’exécutif est une ligne rouge », affirme le député Belkhir Belhaddad, au diapason avec son collègue Ludovic Mendes. « Le dépassement oui, mais pas avec n’importe qui ! [Bruno Retailleau ou Laurence Garnier, autre soutien de la Manif pour tous, nommée secrétaire d’État chargée de la consommation – ndlr], c’est la vieille droite française, c’est la vieille France, ils ont voté contre tous les sujets sociétaux que nous avons fait avancer », s’est emporté le député.
Même circonspection chez son collègue Christophe Marion, qui confie être incapable aujourd’hui de dire s’il se situe dans la majorité ou dans l’opposition : « À la fois, j’ai envie de donner sa chance à ce gouvernement parce que mes électeurs ont envie de stabilité, mais en même temps, je ne suis pas du tout prêt à faire ce que j’ai fait pendant ces deux dernières années par fidélité : à savoir soutenir le gouvernement envers et contre tout », affirme celui qui a décidé de s’octroyer « une liberté de vote totale » sous cette nouvelle législature.
Pendant ce temps, Sacha Houlié, récent démissionnaire du groupe EPR, s’active en coulisses pour débaucher, si possible avant le discours de politique générale de Michel Barnier, les quinze députés nécessaires à la constitution d’un nouveau groupe. « Il ne reste que dix-sept députés de gauche au sein du groupe et leur voix ne compte plus. Dans ces circonstances, leur salut ne peut être que dans un groupe de centre-gauche d’opposition à M. Barnier »,
En parallèle, les grandes manœuvres du centre-gauche ont également commencé à l’échelle partisane. Alors que Sacha Houlié devrait se rendre au rendez-vous de Raphaël Glucksmann organisé en Gironde début octobre, Bernard Cazeneuve a téléphoné à François Bayrou pour l’informer qu’il se rendrait aux journées parlementaires du MoDem.
Le NFP doit décider s’ils font juste campagne pour la prochaine échéance ou s’ils tentent de faire passer des bouts de leur programme. On pourrait voir un “pacte gouvernemental” avec des sensibilités centristes. La discussion se fera sûrement autour de l’abrogation de la réforme des retraites, victoire que la gauche pourrait mettre en avant face à quelques concessions.
La solidité du NFP est à saluer et franchement je m’y attendais pas. Mais est ce que là on lui en demande pas trop? Se transformer en centre-gauche dont le seul trait d’union est la lutte contre les fachos? De Poutou à Hollande c’est déjà un gros effort, arrivera-t-on à aller jusqu’à Bayrou?
Si la macronie explose, le NFP n’a pas besoin d’inclure des centristes. Il peut y avoir un nouveau groupe de centre gauche qui coopère avec le NFP comme LIOT le fait régulièrement