Pas un mois ne passe sans un super reportage choc, un débat ou une une de journal autours de la transidentité. Pourquoi un problème aussi marqué en France. Pourquoi les mecs trans sont oubliés et les femmes trans haïes?
Pas un mois ne passe sans un super reportage choc, un débat ou une une de journal autours de la transidentité. Pourquoi un problème aussi marqué en France. Pourquoi les mecs trans sont oubliés et les femmes trans haïes?
Soyons clair⋅es, quand on dit le reste de la population, ça veut dire surtout le monde hétéro. Même si c’était réellement un non-sujet (mon avis est qu’il suffit de quelques faits-divers genre “drag-queen dans une école” pour que le fond réac d’une partie de la population silencieuse se voit au grand jour), eh ben ça n’est pas tellement plus rassurant que les gens soient content de ne pas parler de ce sujet pour pouvoir rester bien tranquilles. On sait ce que ça implique dans les situations de crise.
Par exemple, au début du SIDA, ACT-UP disait “Silence = Mort” pour cette raison là aussi.
Je pense que si tu étais concerné(e) intimement par le sujet tu ne verrais pas du tout l’actualité menaçante autour du thème de la transidentité comme une bulle.
Je suis partiellement dans le cas. Un de mes potes est devenu prof, et fait pas mal d’accompagnement pour des jeunes, qui sont parfois en questionnement sur leur genre.
J’ai l’impression que la bulle c’est plus quand on est pas en contact avec une proportion importante de la population (et je plaide coupable, c’est mon cas même si j’essaie justement de me tenir au courant de comment la société évolue via mes amis). La réalité elle, existe toujours.
Évidemment, si j’étais directement concerné par le sujet je me sentirais plus… concerné. Mais bon je ne connais personnellement aucune personne trans (à ma connaissance du moins), et les seules fois où j’en entend parler en français c’est des gens d’extrême droite qui répètent ce qu’ils ont entendu chez Ben Shapiro ou je ne sais quel connard. D’où mon commentaire.
Je ne doute pas qu’on soit loin de l’acceptation par la société au sens large, et que la vie ne soit pas facile pour eux, mais ma vision perso c’est que c’est loin de faire autant débat (et donc de générer autant d’animosité) qu’aux US.
A noter aussi, très proche de la France, le débat causé en Belgique par le cours d’éducation sexuelle et affective (qui a sans doute influé sur la prudence de la ministre française): https://www.lepoint.fr/education/education-sexuelle-que-contient-le-guide-evras-au-coeur-de-la-polemique-en-belgique-19-09-2023-2535969_3584.php
J’avais vu passer cet article, qui présente quand même la sensibilité des questions de sexualité (et donc, de genre) pour l’opinion publique: https://www.publicsenat.fr/actualites/societe/education-a-la-vie-sexuelle-et-affective-la-ministre-de-legalite-femmes-hommes-craint-une-recuperation-politique
Ici on parle surtout des droits des femmes, donc on peut imaginer qu’ils seraient encore plus frileux à parler des personnes transgenres